Polluants volatils : soyez vigilants !


Heureux les rats des champs qui vivent au grand air ! Car si vous êtes un rat des villes, sachez que vous passez de 80 à 90 % de votre temps à l’intérieur de locaux. Vous êtes donc aux premières loges pour respirer benzène, formaldéhyde, phtalates et autres polluants volatils qui émanent de votre environnement !

Qualité de l’air intérieur : une problématique peu abordée

La problématique de la qualité de l’air intérieur est encore peu abordée dans notre pays alors que, paradoxalement, nous passons le plus clair de notre temps dans des espaces fermés. Une récente étude, menée par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), a d’ailleurs révélé que plus de 600 substances sont émises par les produits d’ameublement. Parmi celles-ci, 31 sont considérées comme potentiellement dangereuses pour la santé. C’est dire si nous sommes exposés !

La réponse institutionnelle

Les principales sources de pollutions « domestiques » se trouvant dans notre environnement proche : tapis, moquettes, mais aussi, et surtout, dans les vernis, dans certaines peintures et colles pour papiers peints, etc., le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a pris le taureau par les cornes. Ainsi depuis le 1er janvier 2012, un étiquetage a été rendu obligatoire sur tous les produits de construction et de décoration. L’objectif de ce dernier étant de fournir aux consommateurs une information simple et lisible sur le niveau d’émission en polluants volatils.

Etiquetage des polluants volatils

Une information claire pour le consommateur

L’étiquetage – qui vise une large liste de polluants -, indique à quelle Classe appartient le produit : Classe A (très faibles émissions), Classe A (faibles émissions) et ainsi de suite jusqu’à la classe C (très fortes émissions). Il a pour principale vocation de prévenir l’acheteur en lui garantissant une information transparente. Prenons l’exemple d’une rénovation ou d’une construction destinée à une population sensible comme les enfants ou les personnes âgées. Il sera pertinent pour le Maître d’œuvre d’opter pour une lasure pour le bois, une peinture de cuisine ou une peinture de carrelage de Classe A , gage d’un minimum de nocivité.

Si l’étiquetage informe du taux d’émission en volatils polluants des produits, il ne les interdit cependant pas. Et nombre d’entre eux, de Classe C, peuplent encore les linéaires des grandes surfaces spécialisées. A nous, consommateurs de rester vigilants, même si, il faut le reconnaitre, les fabricants redoublent d’efforts pour offrir des gammes de produits classées A !

Source photos :  www.respirez-mieux.gouv.fr

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